✨Vue d'ensemble des DPI

Une approche qui fonctionne pour transformer les nations à grande échelle

L'infrastructure numérique publique - ou DPI (de l’anglais “Digital Public Infrastructure”) - est une expression désormais régulièrement citée par les responsables gouvernementaux, les groupes de réflexion, les institutions de développement, les organisations à but non lucratif et même les PDG du monde entier comme une approche transformationnelle permettant de faire des progrès à grande échelle. Des pays comme le Brésil, l'Inde, Singapour, l'Australie et la Thaïlande ont tous mis en place et développé une DPI. Comme pour tout concept en évolution rapide, chaque nouveau projet et chaque nouvelle expérience dans le monde modifie légèrement le sens que les gens donnent à cette expression. Au Centre pour la DPI, nous aimerions présenter nos réflexions pour aider les pays à répondre à la question suivante : quelle est cette formule magique que l'on appelle la DPI, et comment peut-elle accélérer nos plans nationaux de numérisation afin de créer des économies numériques inclusives et innovantes?

Pour répondre à cette question, il est utile de revenir en arrière. Le mouvement DPI s'inspire des normes et spécifications ouvertes qui ont donné naissance à Internet (TCP-IP, HTTP, HTML, SMTP, etc) et les réseaux mobiles (GSM, SMS, LTE, etc) - qui a constitué l'infrastructure numérique originale de la fin du 20e siècle, déclenchant une explosion d'innovations publiques et privées qui ont fait tomber les barrières et favorisé l'inclusion. Notre opinion controversée : Aucune autre innovation technologique de mémoire récente - ni l'iPhone, ni un ordinateur portable, ni même une puce informatique - n'a déclenché autant d'innovations ultérieures que ces normes ouvertes originales. Relisez cela attentivement.

Ainsi, en regardant vers l'avenir, comment les pays peuvent-ils adopter une approche similaire susceptible de catalyser l'inclusion et l'innovation dans leurs pays dans des domaines tels que l'accès à l'argent, l'accès à la santé, l'accès à l'éducation et l'innovation compétitive dans les services ?

L'approche DPI consiste à passer des plateformes à des réseaux ouverts alimentés par des protocoles. Nous pensons qu'il existe cinq catégories fondamentales qui constituent l'infrastructure publique numérique du 21e siècle : les identifiants et les registres ; le partage des données et les modèles AI/ML ; l'infrastructure de confiance ; la découverte et la prestation de services ; et les paiements.

Pour une économie numérique prospère, ces fonctions devraient être facilement accessibles à faible coût. Et heureusement, contrairement au mobile et à l'internet, ces DPI nécessitent peu d'infrastructures physiques complémentaires (fils, câbles, tours de téléphonie mobile, etc.) pour créer un impact évolutif.

Ces catégories ne s'excluent pas mutuellement ! Les paiements constituent, à un certain niveau, un type de partage de données. Les signatures numériques (infra confiance) sont utilisées dans l'identification/les paiements/les données/la découverte et au-delà. Le consentement (infra confiance) devrait être utilisé dans l'identification et l'échange de données. Ces catégories indiquent simplement les domaines sur lesquels se concentrer lors de l'élaboration de DPI !

En outre, il ne s'agit pas d'une liste exhaustive ! Ces blocs sont nécessaires mais pas suffisants pour parvenir à une économie numérique prospère. Il est également important de noter que les blocs ne peuvent être considérés comme de la DPI que s'ils sont construits conformément aux principes de l'architecture technique - un système de partage de données qui n'est pas interopérable ou un identifiant numérique qui n'est pas minimaliste ou réutilisable ne peut pas être considéré comme une infrastructure publique numérique.

Dans chacune de ces catégories, de nombreux éléments différents peuvent produire des résultats exponentiels au sein de divers secteurs et entre eux.

...en créant des écosystèmes qui combinent 1) la bonne architecture technologique, complétée par 2) des cadres de gouvernance transparents, responsables et participatifs, et 3) une solide innovation des marchés publics et privés.

Dans chacunes des sections ci-dessous, nous aborderons des éléments spécifiques qui entrent dans ces catégories, et nous établirons un lien avec des modèles/spécifications ouverts que votre pays peut utiliser pour lancer le processus de transformation.

Nous avons également réfléchi à des principes d'architecture technique et à des conseils de mise en œuvre et d'exécution qui, nous l'espérons, seront utiles !